jeudi 27 novembre 2008

Meurtre chez Marc Jacobs

Non mais attends.

On va causer sérieux là. Alors, amis internaute, on lâche son sandwich triangle et on se concentre 2 secondes.

Pour planter le décor, il faut savoir que depuis près de 8 mois, ma vie s'est résumée à une longue quête. Je ne dors plus, je ne mange plus. En revanche, je bois toujours, hein on ne se refait pas. Mais du Ruinard, de préférence. Comme hier soir par exemple.

Apparté /
Parce qu'hier, voyez-vous, les Morues et moi, on a été fêté les futures épousailles de notre coupine Séverine. Elle est sympa Séverine et en plus elle a 3 frigos : un pour le manger, un avec un congelo pour stocker ses Mikojets et un pour les invités. Rempli ras la gueule de Ruinard. Et ben, tu me crois, tu me crois pas, le frigo d'invités, on lui a fait la misère.
Bizarrement, après ma 14e coupe, j'ai commencé à parler un peu trop fort, à faire des gestes un peu trop larges et bam, je me suis répandu le contenu de mon verre sur la robe. Une très jolie robe en laine toute fine et toute raffinée. Bien sûr, mon premier réflexe a été de me pe
ncher élégamment pour sucer ma robe (c'était du Ruinard bordel!). Mais bon, quand le liquide a commencé à migrer de ma robe très fine et très raffinée vers ma culotte, j'ai laissé tomber l'idée. Et je suis rentrée chez moi clopin clopan avec ma culotte au Ruinard.
Fin de l'aparté /

Je disais quoi? Ah oui ma quête. Donc oui, je ne vis plus, je cherche. Je cherche ça :



Et je le trouve pas.
Je vous entends déjà là, souffler en levant les yeux au ciel en haussant les épaules en remontant les sourcils. Tout ça pour un parfum. ben non. Tout ça pour LE parfum. LE seul parfum pour lequel je me suis jamais dit "ça y est, celui-là, je le garderai pour toujours".
On s'était dit oui, tous les 2, devant la caissière du S
éphora par un matin d'hiver frais mais beau comme les aime Martine Aubry. On s'est aimés de plus en plus chaque jour. On se faisait des surprises, parfois, il se déguisait pour me faire rigoler. Mais il a commencé à se rabougrir de plus en plus dans sa grande bouteille pleine de vide.
"Hé ben, vous vous dites, qu'est ce qu'elle nous prend le bonnet là, avec son parfum? L'a qu'à en racheter un flacon, merde, c'est pas compliqué". Et ben si vous voyez, c'est même vachement compliqué. Parce qu'il est introuvable, le con!

Après l'avoir cherché dans toutes les parfumeries et duty free envisageables, j'ai décidé de me rendre en personne chez Marc Jacobs à Paris.
"Vous avez Rain?" que j'ai fait l'air dégagé au vendeur.
"Ah non, il n'existe plus!" qu'il a répondu en souriant et en piétinant allégremment les ruines de ma vie amoureuse olfactive.
"Sans déconner!" j'ai éructé, "attends, mais vous pouvez pas me faire ça! Qu'est ce qui s'est passé, il s'est pas assez bien vendu? Ça veut dire qu'il reste du stock?"
Et là sans sourciller, il m'annonce que non, ça a été un carton mais que voilà, quoi, c'était une série limitée. Alors moi je lui explique notre rencontre, notre vie, parce que c'était lui, parce que c'était moi et qu'il faut que j'en trouve un flacon à tout prix.
"Désolée madame, il me fait l'autre, on n'en a plus un seul. Enfin, moi, j'en ai deux chez moi. Je m'en sers en parfum d'intérieur".

"Pauv' con!", j'y ai dit.

Je lui ai remonté le cartilage nasal dans le cerveau d'un coup sec du plat de la main et je suis repartie toute triste, avec ça.



Depuis, ma vie amoureuse olfactive ressemble à un yaourt allégé : c'est mieux que rien, mais c'est pas la vraie came.


mardi 25 novembre 2008

I pulled a frieda

Salut les clés de douze!

Bon alors aujourd'hui, pour les non-anglishophones qui auraient eu du mal avec le titre, Le Banc de Morues se la joue frieda l'écuyère.

Cet été, vois-tu, je suis tombée blair à blair avec une très vieille connaissance : un Voici de 1995. C'est l'avantage des résidences secondaires de famille : tu peux entasser des vieux trucs honteux sans que ton espace domestique principal n'en pâtisse. C'est donc là que j'ai retrouvé cette perle de vintagerie médiatique, bien rangé entre ma casquette gavroche en jean effet javellisé et ma ceinture avec la boucle en forme de marguerite. Et on n'hésite pas à cliquer sur les images pour les voir en plus grand.

Du 10 au 16 juillet 1995 donc, Voici nous causait Vanessa Demouy. (tu remarqueras qu'on en foutait pas une ramée en 1995 : on avait des semaine de 6 jours).


On apprenait que de jeunes nymphes aux râtiches qui rayent le parque
t n'allaient pas tarder à bouter les vieilles biques hors de nos tubes cathodiques : finies Malaury Nataf, Marlène et Shannen Doherty. Bonjour Vanessa, Ophélie et Heather. Et on apprend que la nouvelle Sophie Favier n'est autre que... Mlle Agnès. Merci la teu-hon pour la modasse canalplussienne.



En invitée témoignage, la meuf qui a dépucelé Bad Pitt. Et pardon mais ça, c'est quand même un peu la classe. Bon, sauf qu'à l'époque, en costard blanc et brushing Patrick Juvet, il donne moins envie de se faire attraper par les cheveux.



On rêve, on s'évade devant le spectacle féérique de l'amour véritable qui unit Véronique Sanson et Pierre Palmade. Un beau mariage avec des cygnes en sucre sur la pièce montée et des stars comme s'il en pleuvait ( Alain Chamfort, Philippe Gildas, Charlotte de Turckheim, Mimie Mathy, Mutiel Robin, Fabienne Thibeault, Mauranne...).



On n'y croit pas que Hugh Grant, ce rosbeef un peu niais se fait tailler des croupières par des péripatéticiennes un peu crades. Le coquinou. Et on apprend que Voici a des notions d'anatomie douteuses (cf le tatouage "derrière le genou" de la Divine)



On se poile devant une série mode patriotique au stylisme so Marine Le Pen.


On pleure devant la rubrique "L'inconnue de la semaine", si injustement disparue avant que j'ai pu y apparaître. Mais on se marre devant mon ex-boss à sa soirée déguisée trop de la lose.



Enfin, on se régale avec des horoscopes 100% positifs par l'auto-proclamé "prodige de l'astrologie" qui voit pour tout le monde une super santé et des thunes à foison. Que demande le peuple?



Vivement lundi prochain!


vendredi 21 novembre 2008

Des nuisances scolaires

Non mais alors autant je suis bien contente que quelqu'un d'autre se tape la corvée d'apprendre à lire et à compter à ma fille (la patience, c'est pas ma vertu première), autant faudrait voir à pas se foutre de ma gueule.

Je suis sûre que les instits se font des nervous breakdowns parce qu'ils l'ont mauvaise de se coltiner nos marmots à longueur de journée. Dans l'école de ma fille, le directeur en a eu marre un jour de voir Lucien bouffer ses crottes de nez et Zoé hurler pour pas finir ses salsifis. Alors comme il pouvait pas taper nos mômes, il s'est vengé sur nous, les parents, en inventant un truc de sadique : la chorale.

C'est vraiment un malade. On méritait pas ça.

Mais bon, always look at the bright side of life, on aura au moins du matos pour animer le dîner de mariage de ma fille (celle de droite en blanc)... (hin hin hin)




mardi 18 novembre 2008

Débarquement de Morues

Après plusieurs semaines d'absence de la blogo dûes à un surbooking d'agenda à l'insu de mon plein gré je profite d'une petite accalmie pour vous raconter notre WE de Morues "à la capitale".

On s'est en effet retrouvées entre tourangelles pour reprendre nos habitudes parisiennes?! Bon, en clair, ça veut dire qu'équipées de bottes plates et de mini-besaces nous avons silloné paname. Au programme:
- A la galerie Almine Rech l'expo Marc Handforth qui nous en a mis plein les yeux - chez nous pas de mièvrerie du style "tu finis pas tes frites?", on assume le chickenburger ("bio" quand même on est pas des sauvages!) du café Charlot, pour prendre des forces.
- on fait le plein chez American Apparel pour crâner en col V de retour en Touraine (comme quoi il suffit parfois de peu de choses)
- puis direction la rue du faubourg St Honoré où nous tombons en pamoison chez The Kooples où les essayages s'imposent forcément!
- Enfin petit tour dans la new boutique Marc by Marc Jacobs place du marché St Honoré où la lunette mouche est de rigueur.
Et pour conclure, après une soirée arrosée et un brunch dominical entre amis, un petit tour à la sublime expo Lee Miller au Jeu de Paume s'imposait.
Après tout ça je suis finalement bien contente de retrouver le calme de la vie de province, enfin jusqu'à la prochaine fois... Vivement les soldes!

mardi 4 novembre 2008

In and out

Voilà, on est back from London. Et c'était tellement bien que je trouve même pas comment vous le raconter à la comique. Mais oh, commencez pas à vous plaindre, hein, au moins je suis honnête, on n'est pas des camelots de la gausserie ici : ce billet ne sera pas drôle. De toute façon, vous aurez bien de quoi vous gondoler quand ma sœurette vous aura dégoté les photos de mon Hall Of Shame personnel (voir le défi-défilé de Kam pour ceux qui veulent raccorcher les wagons).

Je vais vous la faire courte avec beaucoup de photos parce que déjà à raconter pour moi, c'est chiant. Alors pour vous à lire, j'imagine. Et on va dire que c'est comme pour les pansements, si on le fait vite, ça fait pas mal. Ou en tous cas, moins longtemps.

Donc, Londres. (inspirez, j'arrache le Mercurochrome -le pansement des héros)

Ses gâteaux qu'on dirait en plastique mais qui ont le goût de beurre à la crème d'huile de saindoux sucré.So sweet.



Ses boulangeries à bagels pour noctambules ouvertes 24/24 (mais nous on est trop de la lose, on y a été à 16h comme des cons de français). So trendy.



Ses poubelles assorties aux portes. So chic.



Ses petits déjs healthy (genre l'omelette à 1 jaunes/4 blancs). So polystirèny.



Ses restos dans des vieilles usines pourries. So post-industrial.



Ses places de parkings explicites. So on t'avais prévenu.

Et...
Ses boutiques

Ses boutiques

Ses boutiques

Ses boutiques

Ses boutiques


Ses boutiques

So sorry Mister LCL.