
La journée avait pourtant bien commencée: du soleil, un choix de tenue en moins de 10 minutes (sans même 1 hésitation sur les chaussures!), encore un peu de café chaud dans le thermos du bureau, bref tout roulait!
Jusqu'à ce coup de fil fatidique.
Je vous refais la scène, Moi: « Bonjour je voudrais prendre RDV avec Jean-Philippe pour un rattrapage de frange », de l'autre côté: « impossible, il est parti ».
La nouvelle est tombée comme un coup de massue sur Nicky Larson...Dur!
Moi qui avais ENFIN trouvé le bon coiffeur, celui qui comprenait parfaitement ce genre de phrase indigeste:
" je voudrais changer quelque chose, tout en restant dans le naturel",
"une coupe qui ne fasse vraiment pas coiffé",
"Bon la frange OK mais pas effet rideau, juste quelques mèches, enfin quand même assez lourdes...Un truc facile à vivre quoi!",
"vous voyez ce que je veux dire?!"
Celui qui ne vous soumettra jamais ça:
Et n'affichera jamais ça en vitrine:
Si, je vous jure , c'est une vraie pub! Aucune retouche, pas de photoshop, RIEN!
Bref, ensemble nous passions de bons moments, à debrieffer de nos achats sur venteprivée.com, à décrypter les dernières tendances capillaires, à choisir le shampooing qui convenait le mieux à l'humeur de mon cuir chevelu. Bien qu'armé de ces ciseaux, je lui faisais une confiance aveugle.
Et là il me lâche... La rupture... Bon il m'en avait plus ou moins parlé, c'était en projet, j'aurais DÛ le voir venir, mais là je me retrouvais devant le fait accompli et c'était terrible.
Abasourdie, et ne me sentant pas l'âme aventureuse d'une testeuse de MilCoif, Créa'tif et autres Libre comme l'hair (source: pages jaunes) j'ai accepté un RDV avec son remplaçant.
Malheur! Je pense que seule, dans le noir, avec des fiskars crantés je n'aurais pas fait mieux!
Je suis revenue de ma pause déjeuner en longeant les murs du bureau, la tête basse, anticipant la moindre remarque de mes collègues d'un « oui, je sais, pas un mot sur l'affaire ». Quelques bonnes âmes ont tenté un « ça change », « c'est pas SI terrible », mais les proches, eux, n'ont pas hésité à discrétement effacer le N° de tél de ce cher visagiste en me tendant leurs kleenex.
1H après (oui ma boss est cool et compatissante) j'étais repartie entre les mains d'une experte, recommandée par une super amie à la crinière de rêve.
En me voyant entrer, Sophie (ma sauveuse), n'a pu retenir un « Ah oui en effet » qui voulait tout dire. Elle a alors bien rattrapé le coup et je lui ai fait la promesse de lui rester fidèle.
Après quelques jours je peux enfin revenir sur cet épisode difficile, j'ai dompté l'épi, mais j'adresse ici un message à cette coiffeuse: NE ME QUITTE PAS!!!