mardi 22 juillet 2008

Flower for Zoe

A l'instar de Géraldine, qui encore une fois s'avère précurseur, j'ai choisi de passer outre les critiques et d'aller voir « Broken english », de Zoe Cassavetes. Oui, je sais, je suis trop une rebelle! Mais je ne regrette pas de l'avoir fait car c'est un premier film prometteur, tendre et «vraiment rafraîchissant», malgré une trame, hélas, ultra light. Bon je vous accorde que la jeune réalisatrice était plutôt programmée génétiquement. Au cas où vous ne le sauriez pas c'est : la fille de John Cassavetes et de Gena Rowlands (qui interprète ici avec son panache habituel la maman de l'héroïne), la soeur de Nick et Alexandra (tous 2 dans le cinéma) et la meilleure amie de Sofia Coppola, qui partage avec elle cet héritage du chromosome 7° art et le goût fashion minimaliste.

là en revanche les tatanes dorées suis pas sûre... Zoe a toutefois fait de nombreux détours avant de passer derrière la caméra (photographe, animatrice TV...). Tout comme son héroïne elle a d'ailleurs travaillé dans un hôtel arty-chic avant de fréquenter les membres de l'arty-show (ça c'est cadeau, c'est pour moi!) new-yorkais. Peu à peu elle a pris son élan et, à 38 ans, suivant les préceptes de son brillant papa, elle choisit pour son 1er scénario « d'écrire sur ce qu'elle connait». L'histoire de cette trentenaire célibataire en quête d'amour sent effectivement le vécu (Zoe est elle-même tombée amoureuse d'un frenchie, membre de Scratch massive, qui signe ici une excellente BO sur laquelle apparait également Phoenix, copine oblige!). Pour en revenir au film il manque indéniablement de rythme et de fond. Mais sa réussite tient au rôle principal, celui de Nora, interprétée par la talentueuse Parker Posey. Avec sa sensibilité et sa grâce elle donne à ce personnage de girl next door l'étoffe d'une héroïne, attachante, humaine et terriblement contemporaine. Ici pas de branchitude, juste du bon goût, tout en finesse. L'esthétique de Zoe Cassavetes est léchée, pointue et sans emphase. Bien que l'on devine rapidement la fin de l'histoire, on prend plaisir à suivre le parcours de cette jeune femme à laquelle il est facile de s'identifier (et je ne dis pas ça uniquement parce qu'elle déjeune à l'hôtel Amour!)
Un jour où l'autre nous sommes toutes passées par là et Zoe Cassavetes a parfaitement su retranscrire les doutes, les angoisses et les aléas de cette situation d'attente où la crainte et l'envie ne cessent de se juxtaposer. Vivement son second film!
Photos Allocine

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ton article. Bon, je n'aurais pas été voir le film de toutes façon, mais là tu m'as définitivement convaincu ! (je m'étais ennuyé à mourir devant "Virgin suicides")

Et sinon, à quand la critique des Tourangelles sur "Yvette, bon Dieu !" ? Un vrai film du terroir de par chez vous...

Et la réponse à la question qui nous taraude : Yvette aurait-elle sa place parmi les morues ?

Anonyme a dit…

ouais vivement que j'aille voir ça pendant les vacances de jojo moi !

Anonyme a dit…

@hector: Tu t'es ennuyé à Virgin Suicide? En effet pas la peine de te déplacer alors! Pour ce qui est d'Yvette de Dolus le Sec je n'ai pas encore eu l'occasion de la croiser mais je te tiendrai au courant. C'est le carton ici!

@solenne: On est loin de la réussite mais c'est un bon moment à passer et c'est déjà ça!

Anonyme a dit…

Ca me tente à fond.