Kellogg’s ou l’art de prendre les grosses pour des jambons

Alors, ça c'est moche.

Un drame s'est joué à Bobigny hier. Au procès, point de meurtrier ou de violeur ou de prof qu'aurait mis une gifle à un sale gamin.

Pire.

Ce gros menteur de Kellogg's. En cause, les mythiques Special K. Eh oui et c'est là que c'est grave. On vient d'apprendre, au grand dam de toutes les morues de France et de Navarre, que ces raclures nous avaient menti et que les Special K, c'est PAS 0% DE MATIÈRE GRASSE, bordel.

Quand je pense à toutes les fois où j'en ai englouti par bols les lendemains de raclette-vin blanc-éclair au chocolat en pensant rattraper les dégâts ! Nous avons été flouées et c'est un scandale. Ils mériteraient qu'on appelle toutes l'UFC-que-Choisir pour réclamer 1€ par pétale de blé mangé avec bonne conscience.

Heureusement, le système judiciaire français est un exemple et nous a condamné tout ça pour publicité mensongère. Et la marque s'est vue coller une amende de 15 000 €. Une goutte d'eau qui sera vite rembours'e par Tony le Tigre et Coco le Singe qui continuent d'obésifier nos morveux (mais c'est pas grave, c'est des céréales complètes sous le sirop de glucose et le gélifiant, qu'y nous disent).

Le problème, ma bonne dame, c'est où c'est-y donc qu'ça va bien pouvoir s'arrêter ? Bientôt on va nous sortir des aberrations genre y'a des calories dans le coca light et les Taillefines sont fabriqués principalement à base de graisse de porc.

Si on peut même plus faire confiances aux multinationales agro-alimentaires, où va le capitalisme je vous le demande ?

Enfin, si vous me permettez de tirer une morale de cette histoire (nan, mais c'est réthorique comme formule, je me permets toute seule comme un grande), voilà ce que je vous dirais : La morue enrobée jamais ne doit à une saloperie de gallinacé vert se fier. Et c'est beau comme du La Fontaine.